Mais qui est donc ce Petrouchka ? Un polichinelle des nuits blanches ? Un amoureux transi, perdu ? Ecoutez sa musique Qui glisse doucement Sa musique, sa mélancolique a des petites façons tristes de tourner en frissons ses notes qui semblent blessées, qui sont toutes en fragilité…

LE PROJET

PETROUCHKA

Le spectacle des Bamboches regroupe plusieurs arts vivants : piano quatre mains, danse, marionnettes, masques, écriture.

Sur scène, trois générations d’artistes partagent le plaisir d’offrir aux spectateurs une version riche et colorée de l’œuvre d’Igor Stravinsky.

Petrouchka est une musique étonnante. Ses emprunts au folklore ainsi que certains thèmes musicaux, nous rapprochent de l’enfance. Pourtant, c’est une musique complexe, extrêmement riche et contemporaine.

La version piano quatre mains en rehausse encore la puissance.

Le projet est de rendre lisible cette œuvre magnifique, d’en éclairer la construction et la narration afin qu’elle soit accessible à un large public dès 9 ans. Nous accompagnons le spectateur dans l’écoute de cette musique, pour l’aider à la savourer, à ressentir sa richesse et sa folie.

MISE EN SCENE

Mais qui est donc ce Petrouchka ?  D’où vient-il ? Est-il humain ou marionnette ?

Le conte originel de Petrouchka n’est pas connu chez nous...

Dans le prologue, nous jouerons des éléments du conte originel, afin de donner des clés de compréhension aux spectateurs et une idée plus précise de ce qui a inspiré Igor Stravinsky.

Le drame de Petrouchka se résume en quelques mots : Petrouchka aime la Ballerine. Le Charlatan, (le marionnettiste) se joue de lui. La Ballerine se laisse séduire par le Maure. Petrouchka, désespéré, vient chez le Maure. Le Maure le menace, puis le tue. Le spectre de Petrouchka vient planer au-dessus de la ville et nargue le Charlatan, symbole de l'âme russe et de sa créativité indestructible.

Petrouchka est l’image de la pureté des sentiments, du grand amoureux timide et incompris, mais il est maladroit et “pathétique” !

La Ballerine semble avoir un petit pois dans la tête. Elle joue avec les sentiments de Petrouchka mais se laisse séduire par le Maure, personnage pataud et ostensiblement riche.

Ce drame très classique est entouré d’images de fête du Carnaval hautes en couleurs.

Le langage scénique des Bamboches souligne la musique de Stravinsky, l’accompagne sans prendre le dessus, aide à comprendre tout en possédant sa propre légitimité.

L’écriture de Douna Loup entre-mêle musique et poésie, et  le conteur-acrobate se fond dans l'énergie trépidante de la musique.

C’est dans un rythme très soutenu que la danseuse, l’acrobate et le marionnettiste incarnent les personnages, changent de masques, de costumes, d’accessoires, manipulent marionnettes et figurines afin de créer la sensation effrénée du Carnaval.

SCENOGRAPHIE

Un piano à queue, un castelet sur roulettes pour les 3 marionnettes, 5 mâts, sont les éléments principaux de la scénographie. Pendant le début du premier tableau de la Semaine Grasse, les oripeaux, les drapeaux et les bannières montent, symbolisant la fête foraine. La place de foire est là.

Fidèle à l’esprit de théâtre itinérant, nous concevons un décor léger qui peut s’installer partout, techniquement autonome. Pour les Bamboches, chaque création est l’occasion de créer un univers (couleurs, matières, techniques de constructions). Pour le projet de Petrouchka, Valérie Margot travaille sur une esthétique, une atmosphère, magique et intemporelle.

EXTRAITS DU TEXTE : Douna Loup